Voiture 2028: quel modèle ne pourra plus circuler ?

Un matin de 2028, la Twingo jaune du voisin ne sera plus qu’un souvenir, confinée à l’album photo, condamnée à regarder défiler le temps depuis un garage poussiéreux. Fini les avertissements en lettres rouges : certains modèles disparaissent sans bruit, balayés par des règles qui ne font pas dans la demi-mesure.

Imaginez un parking où le silence remplace le vrombissement des moteurs, où les silhouettes familières cèdent la place à des lignes futuristes. À chaque interdiction, il y a un pan d’histoire qui s’efface, une page tournée, une époque qui fout le camp. Qui aurait parié que la tôle cabossée d’une citadine ou le parfum d’un plein de super deviendraient objets de collection ?

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Ce que prévoit la réglementation pour 2028

Les textes de loi n’attendent pas : en 2028, la circulation de toute une génération de voitures s’arrêtera nette dans les métropoles françaises. Paris, Lyon, Montpellier et une flopée d’autres villes imposent déjà leurs fameuses ZFE, zones à faibles émissions, prêtes à se durcir encore. Les diesels les plus âgés et toutes les voitures classées Crit’Air 4 et 5 tireront leur révérence sur les boulevards. Voici comment le couperet va tomber :

L’arrivée de la norme Euro 7 ne laissera aucune chance aux retardataires : seuls les véhicules exemplaires côté émissions garderont droit de cité dans les ZFE. Les utilitaires et poids lourds dépassés seront eux aussi mis à la porte, incapables de répondre aux nouvelles exigences.

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• La prime à la conversion et le bonus écologique serviront de tremplin vers l’électrique ou l’hybride rechargeable.
• Changer de voiture deviendra un passage obligé pour continuer à circuler en centre-ville.

Les conducteurs avertis n’ont plus le luxe de l’attentisme : chaque échéance rime avec la disparition programmée des modèles les plus gourmands en particules.

Quels modèles de voitures seront réellement bannis de la circulation ?

En 2028, la traque des véhicules polluants franchit un nouveau seuil. Les modèles avec vignettes Crit’Air 4 et 5 sont les premiers sur la liste noire : principalement des diesel d’avant 2006 et des essence immatriculées avant 1997. La ZFE ne laisse désormais plus de place au hasard : chaque automobiliste doit avoir en tête la classe Crit’Air de son véhicule, faute de quoi la sanction tombera.

• Les diesels d’avant 2006, Crit’Air 4 ou 5, n’auront plus droit de cité en ville.
• Les essence d’avant 1997, Crit’Air 4, seront également écartées.
• Certains utilitaires légers et poids lourds trop âgés devront quitter les ZFE, incapables de coller aux nouveaux standards.

Les diesels Crit’Air 3 (2006-2010) et les essence Crit’Air 3 (1997–2005) restent tolérés dans certains périmètres, mais la grâce ne durera pas éternellement. De ville en ville, les dates fatidiques s’avancent, sans état d’âme.

La montée en puissance des voitures électriques et hybrides rechargeables s’accélère dans ce contexte. Les modèles respectant la norme Euro 6, voire mieux, conserveront un ticket d’entrée. Désormais, seules les autos silencieuses et propres s’invitent dans le paysage urbain.

Zones à faibles émissions : où et comment s’appliqueront les restrictions ?

La carte des ZFE s’élargit à vue d’œil, redessinant les règles du jeu dans les plus grandes villes. Paris, Lyon, Grenoble, Montpellier… ces noms résonnent déjà comme des bastions de la circulation filtrée. D’ici 2028, Marseille, Strasbourg, Toulouse, Rouen, Clermont-Ferrand, Reims ou Saint-Étienne suivront le mouvement. Les contours de chaque ZFE diffèrent : certains choisissent le cœur historique, d’autres, comme Lyon ou Grand Paris, englobent toute l’agglomération.

Dans chaque zone, la vignette Crit’Air trône sur les pare-brises comme un laisser-passer – ou un ticket de sortie. À Paris, la chasse est ouverte : Crit’Air 3, 4, 5 et les véhicules sans vignette seront systématiquement refoulés, riverains compris.

• À Lyon et Grenoble, le filet se resserre jusqu’aux communes voisines.
• À Montpellier, l’exclusion vise déjà les Crit’Air 4 et 5, bientôt étendue aux Crit’Air 3.

Les contrôles automatisés se multiplient : caméras, lecture de plaques, amendes instantanées. Le paysage urbain change de visage, façonné par la norme environnementale et la volonté des élus. Plus question de se faufiler : à Strasbourg ou Marseille, il faudra jouer cartes sur table, sous peine de sanction.

Anticiper les changements : conseils pour les automobilistes concernés

L’avalanche de restrictions dans les ZFE force les conducteurs à repenser leurs habitudes. Si votre auto arbore une vignette Crit’Air 3, 4, 5 ou n’a pas de classement, il est temps de passer à l’action. Plusieurs pistes permettent d’amortir le choc et de rester mobile :

• Profitez de la prime à la conversion pour troquer un vieux diesel ou une essence trop datée contre une voiture électrique, hybride rechargeable ou à très faibles émissions. Cette aide, soumise à condition de revenu fiscal de référence, peut faire la différence au moment de franchir le cap.
• Le bonus écologique complète la reprise de votre ancienne monture. Il s’adresse aussi bien aux particuliers qu’aux pros, notamment pour les utilitaires légers.

Les services de mobilité partagée prennent de l’ampleur : autopartage, location à la demande, covoiturage. En centre-ville, le recours aux transports en commun s’impose : métro, tram, bus, et même vélos électriques disponibles à la minute. L’offre s’étoffe, les habitudes changent.

Pensez à faire le point avec votre assurance auto : un changement de véhicule ou d’utilisation peut ouvrir droit à de nouvelles formules plus adaptées. Les pros, artisans ou PME, bénéficient d’aides spécifiques pour renouveler leur flotte, taillées sur mesure pour s’aligner sur la nouvelle donne réglementaire.

La bascule s’écrit déjà au présent : ceux qui anticipent prendront la route sans entrave, pendant que les autres regarderont le paysage urbain leur filer sous le nez. Les embouteillages du passé laissent place à une mobilité choisie, ajustée, qui ne pardonne plus les retards à l’allumage.