Changement d’adresse, achat d’un véhicule d’occasion, perte ou vol : la réglementation impose une mise à jour rapide des informations figurant sur le certificat d’immatriculation sous peine d’amende. Ignorer ce délai expose à une sanction forfaitaire de 135 euros, majorée en cas de retard.Depuis 2017, la préfecture ne traite plus les demandes au guichet. L’ensemble des démarches doit désormais passer par une plateforme en ligne officielle, avec des justificatifs précis à fournir et des frais variables selon la situation.
Refaire sa carte grise : dans quels cas est-ce vraiment nécessaire ?
Pas de place pour l’approximation : dès qu’un changement touche le véhicule ou le titulaire, le certificat d’immatriculation doit coller à la réalité. Achat d’un véhicule d’occasion, déménagement, vol ou simple erreur dans le nom, la loi ne transige pas. Les cas qui imposent une démarche en ligne sont clairs et sans appel :
- Changement de titulaire : acquérir un véhicule, qu’il soit neuf ou déjà utilisé, oblige à demander une nouvelle carte grise. Cela inclut chaque transfert de propriété, que ce soit suite à une vente, une succession ou un don.
- Modification d’adresse : tout déménagement implique une actualisation du certificat d’immatriculation dans le mois. Le non-respect de ce délai, c’est l’amende qui vous guette au prochain contrôle.
- Duplicata pour perte, vol ou détérioration : si le document disparaît, s’abîme ou se retrouve entre de mauvaises mains, il faut faire une demande de duplicata sans attendre. Pas question de rouler avec des papiers manquants ou illisibles.
- Modification d’état civil ou de raison sociale : mariage, divorce, changement de nom ou d’activité pour une société : le certificat doit toujours refléter la bonne identité du titulaire.
Même les retouches minimes, correction d’une faute dans le prénom ou rectification d’une coquille, déclenchent une mise à jour officielle. L’administration ne fait aucune exception : tout écart entre la situation réelle et les mentions du document expose à une sanction. Prendre la démarche carte grise à la légère, c’est s’exposer à des complications inutiles. La procédure en ligne s’impose alors comme la voie la plus directe pour continuer à circuler sereinement.
Quels documents et informations préparer avant de lancer la démarche en ligne ?
Le temps où refaire une carte grise rimait avec files d’attente interminables s’éloigne. Aujourd’hui, tout se joue sur la qualité du dossier. La digitalisation impose d’anticiper : chaque justificatif doit être prêt à l’envoi, sous forme scannée ou photographiée.
Avant de démarrer, rassemblez : un justificatif d’identité (carte d’identité, passeport, titre de séjour en cours de validité), puis un justificatif de domicile, facture récente d’énergie, internet, eau ou quittance de loyer de moins de six mois. Si vous venez d’acheter un véhicule d’occasion, le certificat de cession (Cerfa n°15776*02) doit impérativement être signé par l’ancien et le nouveau propriétaire.
Le contrôle technique fait aussi partie du dossier si le véhicule a plus de quatre ans : il doit dater de moins de six mois. Les entreprises, elles, ajouteront un extrait Kbis récent. Selon la démarche, le formulaire Cerfa n°13750*05 complété viendra compléter le tout.
Voici ce qui compose généralement le dossier à préparer :
- Justificatif d’identité
- Justificatif de domicile
- Certificat de cession (pour un changement de titulaire)
- Procès-verbal de contrôle technique (si le véhicule est concerné)
- Formulaire Cerfa adapté à la situation
Chaque pièce compte. Un oubli, une photo floue, et la demande ralentit. Prenez le temps de vérifier, la validation du dossier en dépend. Une préparation minutieuse, c’est la clé pour que la demande avance sans accroc sur le portail officiel.
Demande de carte grise sur internet : étapes clés, tarifs et délais à prévoir
Depuis 2017, plus besoin de franchir le seuil de la préfecture : tout passe par la plateforme de l’Agence nationale des titres sécurisés (ANTS) ou, en alternative, par un professionnel habilité par le ministère de l’intérieur. Le principe ? Un accès via FranceConnect, création du dossier, puis dépôt des justificatifs.
Le parcours se déroule toujours selon ces étapes :
- Créer ou rejoindre son espace personnel sur l’ANTS ou auprès d’un professionnel habilité,
- Choisir la nature de la demande (nouveau titulaire, duplicata, correction…),
- Envoyer toutes les pièces justificatives au format numérique,
- Valider et régler le prix de la carte grise en ligne,
- Suivre l’avancement du dossier dans le tableau de bord dédié.
Sur le plan du coût, le tarif de la carte grise dépend de la puissance fiscale du véhicule, du département d’immatriculation et de diverses taxes : gestion, redevance d’acheminement (2,76 € en 2024), parfois des frais de dossier chez les professionnels. Le service public en ligne ne facture que les taxes légales. Pour savoir à quoi s’attendre, les simulateurs du système d’immatriculation des véhicules (SIV) fournissent une estimation précise avant de valider la demande.
Côté délais, comptez généralement entre deux et cinq jours ouvrés pour l’expédition, une fois la demande validée. Un certificat provisoire téléchargeable dès la finalisation autorise à circuler immédiatement, en attendant la réception du document officiel par lettre recommandée à l’adresse du titulaire.
Conseils pratiques pour accélérer l’obtention de votre nouveau certificat d’immatriculation
Anticipez votre démarche : rassembler chaque justificatif, pièce d’identité, justificatif de domicile, certificat de cession, contrôle technique pour les plus de quatre ans, vous épargne des allers-retours inutiles. Le formulaire Cerfa, disponible en ligne, doit être rempli avec soin, sans rature ni oubli.
Pensez à utiliser FranceConnect pour sécuriser l’accès à votre espace personnel : cette solution officielle simplifie l’authentification et limite les mauvaises surprises.
Si la numérisation vous freine, sachez que des points numériques existent en préfecture ou sous-préfecture : l’accompagnement y est assuré, pour déposer la demande sur place et éviter les blocages techniques.
Autre option : passer par un professionnel habilité. Ces spécialistes traitent la demande en direct, réduisent le risque d’erreur et peuvent fournir un certificat provisoire en quelques minutes. La prestation peut générer des frais supplémentaires, à comparer selon les interlocuteurs.
Parfois, la signature électronique est requise pour valider certaines demandes. Avoir un smartphone ou une tablette équipée d’une application de signature accélère la validation et évite tout blocage de dernière minute.
Enfin, gardez un œil sur l’évolution de votre dossier depuis votre espace ANTS. Repérer rapidement une anomalie, c’est éviter un retard inutile et obtenir sa carte grise sans mauvaise surprise.
Le certificat d’immatriculation n’attend pas. À chaque changement, mieux vaut agir vite, dossier prêt en main, pour ne jamais laisser la paperasse freiner la route.


